Il s'intéresse aux films sans genre, format, style ou époque qui questionnent nos certitudes devant l'image. Depuis trois ans, le réalisateur et commissaire Jean-Marc Chapoulie leur consacre une séance mensuelle, Alchimicinéma, au Frac Champagne-Ardennes, et, à l'occasion, au Centre culturel suisse, dans le cadre d'une carte blanche. Alchimicinéma met côte à côte des pratiques d'images qui ne sont jamais rapprochées, genre et support confondus, webcam et Super-8, cinéma, films amateurs, anonymes, institutionnels, artistiques. La dernière était consacrée au noir, s'y enchaînaient les images d'un amateur qui filmait sa fille dans l'obscurité d'un train fantôme, les silences noirs des films de Debord, ou des extraits de Blanche Neige, du réalisateur portugais Monteiro, 75 minutes d'écran noir entrecoupé de quelques images éparses. «L'idée, c'est de porter un regard plus vaste, quasi anthropologique sur ces pratiques multiples, sans les opposer, sans les comparer, simplement une présentation, une mise en regard symétrique, explique le programmateur, je suis comme un projectionniste, la critique je la laisse libre aux spectateurs.»
Objet hypnotique. La séance de dimanche s'intitule «Eloge du plagiat», autour des copies et des remakes «Il y a actuellement une jeune génération d'artistes, fascinés par le cinéma qui ne sont plus dans la déconstruction, la sémiologie ou la parodie de films, mais dans la copie. Or quand on copie, on ne fait jamais à l'identique, il y a forcément une tr