Devenu le réalisateur le plus en vue du nouveau cinéma d'horreur américain après le succès de son premier film, Cabin Fever, tourné sans moyens en 2002, Eli Roth récidive avec le très malsain Hostel, succès surprise du box office américain délogeant de la première place King Kong et le Monde de Narmia. Soutenu par Quentin Tarantino qui a coproduit son deuxième film, cet ancien assistant de David Lynch est néanmoins revenu bredouille de Gérardmer où Hostel, qui sort en France le 1er mars, a impressionné par son extrême violence.
Pourquoi des films d'horreur ?
Ce sont les tours de magie de mon enfance. Je regardais des gens se faire découper en morceaux en me demandant comment cette chose était possible. C'était les années 70-80, il sortait un nouveau film d'horreur toutes les semaines. Des réalisateurs de la stature de Kubrick ou Spielberg en tournaient. La génération des Cronenberg et Carpenter explosait. Et soudain tout s'est arrêté, la mode des sequels (suites) a tout gâché. Quand je suis arrivé en fac de cinéma dans les années 90, tout le monde s'est foutu de moi. Il m'a fallu six ans pour trouver le minuscule financement nécessaire à la réalisation de Cabin Fever. Aujourd'hui, après son succès, celui d'Hostel et d'autres films indépendants et radicaux, la donne change.
Une nouvelle génération s'affirme ?
Nous sommes nombreux à être sur la même longueur d'onde. Richard Kelly (Donnie Darko), Rob Zombie (House of 1 000 Corpses), Alexandre Aja (Haute Tension), Lucky McKee (May),