Menu
Libération

Une époque fantastique

Article réservé aux abonnés
publié le 1er février 2006 à 20h13

Gérardmer envoyé spécial

Faut-il y voir le signe d'une époque troublée ? Les films d'horreur ont de nouveau la cote. Comme dans les années 70-80, âge d'or du gore et du fantastique, distributeurs et journalistes écument de nouveau les marchés et les festivals à la recherche du petit film décapant qui va devenir culte en un clin d'oeil. Face aux productions atrocement formatées des studios, ces petites bandes indépendantes sont souvent le refuge d'un esprit transgressif mal vu à Hollywood. Oublié pendant près de dix ans, même s'il a primé des films comme Scream, Bienvenue à Gattaca ou Dark Water, le Festival du fantastique de Gérardmer, successeur de celui plus médiatisé d'Avoriaz, tenait, la semaine dernière, sa treizième édition dans un contexte qui ne lui a jamais été aussi favorable. Signe des temps également, cette année, huit des neuf films de la compétition étaient déjà certains de sortir sur les écrans français. D'un niveau bien supérieur aux dernières éditions, cette sélection officielle ­ mais aussi les sections parallèles, telle celle des inédits vidéo où sont toujours projetées des petites choses étonnantes ­ fut l'occasion de découvrir un panorama fidèle de la production actuelle.

Première constatation, le buzz qui précède certains films n'est pas toujours justifié. Wolf Creek, de l'Australien Greg McLean, dont le nom circule depuis Cannes, n'est qu'un survival honnête mais sans une once d'originalité hormis le cabotinage rustaud de son méchant. Plus intéressant, R