Menu
Libération
Critique

Joli trait de «Plume»

Article réservé aux abonnés
Deuxième volet réussi des aventures du petit ours polaire.
publié le 8 février 2006 à 20h17

Un tout petit plantigrade batifole dans la neige avec son pote Filou le phoque. Tout est blanc comme son pelage au pays de Plume l'ours polaire. Ce qui l'incite à rouler sa bosse pour en voir de toutes les couleurs. Au risque de tourmenter ses parents, résolument sédentaires. Quel contraste avec le grand Caruso, pingouin poussant la chansonnette et sculptant quantité de statues pingouines, en rêvant de transporter ses pénates dans le Sud à la rencontre de l'âme soeur. Incommodé par les aubades de notre pygmalion romantique, guettant ses ronflements, un trio de teigneux ursidés avive sa soif d'évasion en le balançant de nuit dans un wagon en partance.

Alertés par leurs amies les mouettes, Plume et Filou volent au secours du palmipède roupillant dans son fourgon qui déjà s'ébranle... Nos clandestins gavés de poissons entreposés dans des caisses se retrouvent à leur tour entravés dans des filets de pêche lors d'une escale portuaire.

Sait-on que, non contents de propulser leur ourson juvénile loin des siens, les maîtres d'oeuvre de Plume et l'île mystérieuse ont entrepris eux-mêmes une équipée touristique dans l'archipel des Galapagos, afin de «retranscrire l'atmosphère de ces îles de façon authentique et convaincante» ? Dans le ton et conformément aux compositions aquarellées des albums illustrés signés Hans De Beer, très appréciés des minirobinsons (1), ce deuxième épisode est encore plus réussi que le premier.

(1) Le livre du film, présenté par Warner Bros, vient de paraître aux