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Libération

L'Allemagne têtes hautes.

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publié le 8 février 2006 à 20h17

Berlin de notre correspondante

Depuis cinq ans, ils crèvent les écrans. Les jeunes acteurs allemands tournent partout. En Allemagne, mais aussi en France, en Espagne, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et en Roumanie. Car ils sont polyglottes et ne rêvent que d'une chose : rattraper le temps perdu. Il y a encore quinze ans, ils n'auraient jamais pu espérer faire une carrière pareille au cinéma. Ils auraient fait de la télévision ou se seraient réfugiés au théâtre. Les plus connus auraient fini par émigrer en France comme Romy Schneider, ou aux Etats-Unis comme Armin Mueller-Stahl.

Mais ces trentenaires n'ont pas besoin de fuir leur pays. Car, chut, il ne faut pas le dire trop fort, cela pourrait en chiffonner encore quelques-uns, ils aiment l'Allemagne. Ils aiment leur langue, ils aiment leur mode de vie, et ils aiment leur nouveau cinéma. Ils ont été les héros de films à succès où l'histoire avec un grand H joue souvent un rôle prépondérant : Good Bye Lenin ! (la chute du mur de Berlin), la Chute (les derniers jours de Hitler), Baader (le chef de la Fraction armée rouge), Sophie Scholl (la résistante antinazie), Joyeux Noël (la fraternisation des soldats de la Première Guerre mondiale) ­ ces deux derniers films viennent d'ailleurs d'être nominés pour l'oscar du meilleur film étranger. Mais ils ont aussi pénétré les tréfonds de l'Allemagne contemporaine en jouant dans des films d'auteurs plus exigeants.

A travers leur parcours cinématographique, c'est une toute nouvelle identité