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Libération

«L'Honneur du dragon», «Faux Amis», «les Mots retrouvés»

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par BAYON
publié le 8 février 2006 à 20h17

Les scènes de génocide à un contre 100 forcent l'attention karatékate. La technique thaï de démantibulation mobilisée dans l'Honneur du Dragon (Tom Yum Goong), cinéphiliquement moins attachant que les dix premiers Van Damme et Steven Seagal, est de fait le «jaturungbakart».

Mêlé de Jackie Chan et Jet Li, le leste Tony Jaa, star qui monte (et pirouette et fracasse), lancé par le nanar «muay thaï» Ong-Bak, est peu charismatique mais démerdard à la chicore.

C'est le brave plouc, on voit son enfance de Mowgli, puis son film thaïlandais décolle bizarrement à Sydney ­ dans le ghetto local certes. L'affaire est celle-ci : une sorte de triade, menée par un transsexuel empoisonneur, kidnappe l'éléphant tutélaire du village (et son éléphanteau) en tuant le papa du héros. Qui se lance à leurs trousses. La morale à tirer résume l'action un peu véhémente qui s'ensuit : «En Thaïlande, nous sommes gentils mais nous n'aimons pas qu'on fasse du mal à nos éléphants.»

Faux Amis, polar pas déplaisant, est un dégénéré de Descente à Paradise et d'Un jour sans fin. Pour commencer, calibrée Noël (comme le premier suscité, avec Nicolas Cage), cette fin de série b arrive périmée d'avance (thème du second).

Bilan : b comme biftons (2 millions de dollars volés), bullshit (tout le charme du joker soufflé John Cusack, vague Elvis Cluzet Bashung), biture (Oliver Platt cabotine à plaisir un compère de cocufiage épongé), borniol (il y a du mort), bidon (faux thriller surjouant les faux clichés du genre, de la f