Des cyberananas mitraillent de dards atomiques des supernanas dont une avec mains en lieu de pieds , un drone zeppelin méduse géant surveille la cité interdite, l'ensemble d'Aeon Flux fait une anticipation bradburyo-verno-huxleyenne décorative tenant de Bienvenue à Dark City et de 2001 Odyssée du prisonnier.
2415, en fait. Un akungunya aviaire a ratatiné 99 % de l'espèce, retranchée dans un classique «meilleur des mondes» sous dôme néofasciste. Très vénusienne et curieusement, Charlize Theron, une des pires actrices de l'univers pop-corn, ayant consacré l'essentiel de sa carrière à être giflée à l'écran (notamment dans Intrusion précédent SF où Johnny Depp la pénétrait par mutation), Charlize passe bien, en Elektracatwoman.
La principale ligne de dialogue du Flux est «Amateurs...», que l'héroïne gainée Aeon soliloque à chaque fois qu'elle va tout casser, dans le cadre moderniste imparti, avec une rigueur blafarde d'animale-machine.
Sa haute dégaine mollette sanglée de cuir à trous-trous, et ses traits potelés tirés au lesbien acéré font merveille. A faire oublier les états de service monstrueux de la dame en tas tueur d'oscars, il y a peu, dans le déficient Monster.
Le script, à virus, ADN, dissidents, coup d'Etat pédérastique et katas architectoniques, laisse suffisamment rêveur pour qu'on y flâne.
Y aura-t-il des séquelles ?
On enchaîne sérieusement avec le mélodrame guerrier de facture nordique brevetée SGDG (naturalisme, débat moral, féminisme et pour ainsi dire «festen