Los Angeles correspondance
De répugnantes friandises au beurre de cacahuètes sont devenues un succès phénoménal après que l'extraterrestre E.T. les a barbotées dans le film de Spielberg en 1982. Depuis cette étape historique dans l'histoire du cinéma, les «placements de produits», c'est-à-dire l'intégration d'un produit et/ou d'une marque dans un film (ou un programme télévisé) en échange de contrats juteux, sont devenus tellement envahissants qu'on les surnomme le «spam visuel»: de la Lamborghini Murciélago de Batman Returns au préservatif taille magnum de 40 ans toujours puceau (1).
Mais les scénaristes de Hollywood dénoncent désormais une «invasion» incontrôlée de ces publicités très lucratives pour les producteurs: le syndicat des scénaristes WGA (Writers Guild of America) a recruté la guilde des acteurs SAG (Screen Actors Guild) dans son premier combat organisé contre les envahisseurs. En février, 200 acteurs et scénaristes ont agité des panneaux devant un hôtel de Beverly Hills où agents, producteurs et directeurs de marques tenaient une conférence avec les annonceurs publicitaires. Coups de klaxon de soutien, chants, poings levés: «Qu'est-il advenu de l'intégrité artistique? Quand avons-nous perdu le droit de dire oui ou non?» a déclaré le président de SAG, Alan Rosenberg.
+ 44% en 2004. Depuis novembre, les manifestants exigent des garde-fous éthiques et (surprise!) une part de ces revenus, estimés à plus d'un milliard de dollars pour Hollywood en 2004. Ce, à l'heure où