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Libération

La France fait de la résistance

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Le placement de produits ne participe que faiblement au financement de films.
publié le 5 avril 2006 à 20h50

Comparée à l'explosion du placement de produit aux Etats-Unis, la situation française reste calme, notamment parce que le droit moral du film revient chez nous aux cinéastes et non aux producteurs. On ne peut ainsi rien imposer à un metteur en scène en terme de présence dans le plan d'une ou plusieurs marques quand bien même un producteur le souhaiterait pour des motifs financiers. Le directeur de production peut toujours tenter le coup, charger l'accessoiriste de poser une bouteille d'eau minérale avec l'étiquette bien en évidence dans le dos du metteur en scène, mais si celui-ci décide de cacher l'étiquette, il aura le dernier mot.

Facturation à la sortie. Des études ont démontré que l'efficacité du placement de produit est d'autant plus grande qu'elle est envisagée dès le scénario, surtout quand les scènes prévoient un contact direct de la marque avec le personnage principal. Cette intrusion du marketing dès l'étape de l'écriture, n'est pas encore une pratique hexagonale. Mais Olivier Bouthillier, directeur de l'agence leader française sur le secteur Marques et Films, dit qu'une réunion préliminaire avec le cinéaste et son directeur de production, est possible afin de prévoir la présence des marques à l'écran à partir d'une lecture attentive du scénario. Ainsi, Patrice Leconte a assisté à des réunions de ce genre dans la phase préparatoire du coûteux (et désormais juteux) les Bronzés 3 ; en revanche, Michael Haneke ne s'est pas déplacé pour celles qui concernaient Caché.

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