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Le DVD aussi sous domination américaine

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Un rapport du CNC atteste un déficit des films français.
publié le 5 avril 2006 à 20h50

La concurrence émergente de la vidéo à la demande (pour ne pas parler du piratage, avec ou sans réforme du droit d'auteur) aura-t-elle un jour la peau des supports vidéo préenregistrés ? On peut se le demander, et la guerre de standards qui menace de brider l'impact commercial des DVD nouvelle génération n'influe pas favorablement les prévisions.

Progression globale. Pour l'heure, si ce n'est pour longtemps, la question reste cependant théorique. En 2005, la consommation vidéo a continué, d'après les dernières évaluations du Centre national du cinéma (CNC), à se développer intensivement en volume, tout en surfant sur une tendance continue à la baisse des prix. Mais, selon leur nationalité, les films tirent inégalement parti de ce mode d'exploitation .

Les Français ont acquis 146 millions de VHS et de DVD, soit 10,5 % de plus qu'en 2004. En fait, ce taux de progression est grevé par la disparition progressive des VHS (seulement 3,6 millions d'unités vendues, - 65 %). Les DVD, qui constituent désormais l'essentiel du marché, progressent, eux, de 17 % en volume. Le chiffre d'affaires du secteur, évalué à 1,8 milliard d'euros, diminue pourtant de 9 % (- 5 % pour les DVD), en raison de l'évolution négative du prix des supports.

Le prix moyen des DVD a en effet diminué de presque 20 %, passant de 15 euros en 2004 à 12 en 2005. Cette baisse, pour être générale, est loin d'être uniforme et exprime une politique tarifaire très éclatée, dont les extrêmes font le grand écart. Situé à 21 e