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Libération

De l'arène politique au potin mondain

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Aux Etats-Unis, «V comme Vendetta» est vu comme un brûlot anti-Bush et alimente les ragots sur la transsexualité d'un des Wachowski.
publié le 19 avril 2006 à 20h58

Los Angeles correspondance

Le futur de V for Vendetta est-il ins-piré du présent de l'Amérique de Bush ? Malgré les protestations du réalisateur James Mc Teigue et le silence des Wachowski, le rapprochement ne fait aucun doute dans l'esprit des spectateurs, des plus enjoués aux plus critiques : «George Bush ruine encore un film !» se lamente le magazine en ligne Slate, en référence à la récente série de films politiques comme Syriana. Le scénario des Wachowski (qui a déclenché la colère publique du créateur du livre, Alan Moore) nous transporte vingt ans en avant, dans un monde saboté par «des guerres menées par les Etats-Unis».

Ces dernières semaines, la réalité a rejoint la fiction de façon plutôt dérangeante. V est sorti sur les écrans américains le 17 mars, quatre jours après l'introduction au Sénat d'une motion de censure du président Bush, visant son programme d'écoutes téléphoniques des citoyens américains. Au lendemain de la sortie, des millions de manifestants se mobilisaient à travers le monde à l'occasion du troisième anniversaire de la guerre en Irak. Pour sa campagne, le studio Warner Brothers a déployé sur les affiches une phrase du film perçue comme une allusion au scandale des écoutes : «Les gens ne doivent pas avoir peur de leur gouvernement. Le gouvernement doit avoir peur des gens.» Les parallèles ne s'arrêtent pas là, des prisonniers en capuches évoquant les torturés d'Abou Ghraïb, au commentateur de TV inspiré des pitbulls de la chaîne conservatrice Fox, e