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Libération
Interview

«Je ne pense pas que ce soit la violence du film qui heurte»

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publié le 26 avril 2006 à 21h02

Né à Brighton en 1979, Thomas Clay est un jeune homme sans âge caché dans une barbe hirsute. Calme, il raconte dans un anglais oxfordien, la genèse de son film problématique.

Comment êtes-vous venu au cinéma ?

Aussi loin que je m'en souvienne, le cinéma m'a toujours fasciné. Je voyais beaucoup de films, notamment avec mon père, économiste, pour qui le cinéma était un passe-temps. Quand j'avais 11 ou 12 ans, Stanley Kubrick, David Lynch et Fellini comptaient beaucoup pour moi. A Brighton, où j'ai grandi et où je vis toujours, une association financée par Channel 4 organisait des ateliers de cinéma tous les étés pour les jeunes entre 13 et 18 ans. J'y ai participé durant cinq ans. On tournait un film chaque été, se relayant aux divers postes techniques. Ces ateliers m'ont aussi permis de croiser d'autres fondus de cinéma avec lesquels j'ai par la suite réalisé des courts métrages. J'ai ainsi rencontré Joseph Lang, mon producteur et coscénariste sur The Great Ecstasy..., à 18 ans. On a commencé à réaliser des courts métrages de 2 minutes avec les moyens du bord. Notre premier vrai film est un moyen métrage tourné en vidéo et intitulé Motion, qui a été présenté dans plusieurs petits festivals et dont l'accueil m'a encouragé à continuer. Ensuite, Joseph et moi avons travaillé plusieurs années pour monter un long métrage.

Quelle était votre idée de départ ? Le scénario a-t-il beaucoup évolué ?

Joseph et moi avions plusieurs projets pour lesquels nous cherchions des financements. Un de