Lumpy est un étourdi. Occupé à couper un arbre, l'infortuné s'y prend si mal que le tronc lui tombe dessus. Mais le pire est évité, puisqu'un rocher évite l'écrabouillage pur et simple. Les soucis ne font toutefois que commencer, il a un des deux membres inférieurs coincé sous l'arbre, et, pour se dégager, une seule solution : l'auto-amputation. Par chance, Lumpy dispose de deux ou trois accessoires. Faute de mieux, le voilà donc qui commence avec une cuillère à chicoter les chairs, qui résistent, avant de céder. Quand il faut attaquer l'os, une pierre providentielle permet de parachever la boucherie dans des hurlements de souffrance. Le calvaire s'achève. Enfin, presque, car Lumpy s'est trompé de patte ! Il doit tout recommencer. La cuillère étant tordue, reste un trombone. Générique de fin. Avec cette musique qui tape d'autant plus sur les nerfs qu'on l'a déjà entendue une bonne vingtaine de fois depuis le début de la projection et la séance est loin d'être terminée.
Tondeuse. Ainsi agonisent les Happy Tree Friends, tels qu'imaginés par les Américains Kenn Navarro et Rhode Montijo, agitateurs de la société de production Mondo Media, goinfrés de culture alternative (jeu vidéo, comics, films d'horreur...). Gentilles bestioles à qui l'on souhaite d'autant moins de mal qu'elles s'en font précisément toutes seules. Lumpy, l'élan au regard vide, Handy, le castor rieur, Nutty, l'écureuil agité du bocal... Tous unis dans le carnage, avec, comme raison d'être, unique, éphémère et