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Libération

Paramount dopé par Brad Grey

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En quelques mois, après le rachat de Dreamworks, il a réduit et refondé les équipes.
publié le 3 mai 2006 à 21h07

Washington de notre correspondant

En mai 2005, lors de la promotion de la Guerre des mondes, Tom Cruise avait pété les plombs en direct, se mettant à danser debout sur le divan de la diva télévisuelle Oprah Winfrey, au prétexte de manifester son amour pour sa fiancée, ou alors faisant de la pub pour sa sulfureuse Eglise, la scientologie. Il n'y avait rien là de très méchant ­ de l'excentricité soignée ­, mais cela avait suffi au studio Paramount, qui produisait le film, pour remettre en question le projet de tournage de Mission : Impossible 3. Les dirigeants du studio avaient complètement paniqué. Mais, à l'époque, Paramount était encore considéré comme un studio malade et démodé, tourné vers son passé, déclinant, tremblant devant son ombre. Un an plus tard, M : I 3 arrive sur les écrans, et le même studio Paramount, filiale de Viacom, paraît avoir été transfiguré par un pacte faustien.

Rumeurs. L'ex-pépère d'Hollywood semble désormais sous amphétamines. Il a été séparé de CBS au sein de Viacom ; il a déboursé 1,6 milliard pour racheter les studios Dreamworks, l'une des perles de l'industrie du cinéma américaine. Puis il a viré des brassées de cadres. Les rumeurs s'enchaînent, depuis le début de l'année, sur les changements dans l'organigramme, donnant le tournis aux observateurs. «Depuis quelques mois, le sujet numéro un, dans les déjeuners à Hollywood, a été : qu'est-ce qui peut bien se passer chez Paramount ?», racontait en février Patrick Goldstein dans sa chronique du Los