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Libération
Critique

Nouveaux nababs venus du clic.

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«Bubble» est l'un de ces films «alternatifs» coproduits par de jeunes milliardaires venus de l'Internet. De quoi inquiéter Hollywood.
publié le 10 mai 2006 à 21h11

Los Angeles correspondance

Les géants de la high-tech et de l'Internet activent leur conquête d'Hollywood. La fameuse convergence entre l'usine à rêve et la Silicon Valley dont on nous rebat les oreilles depuis des années se matérialise. Google, AOL, Yahoo ou MSN (le portail de Microsoft) se sont déjà associés avec les studios traditionnels pour proposer aux internautes des catalogues de plus en plus fournis de films et de programmes télévisés, à la carte et à emporter. Symbole de cette nouvelle ère: en janvier, Pixar, le studio d'animation 3D de la baie de San Francisco racheté pour 7,4 milliards de dollars, a intégré le royaume de Disney en recherche de sang neuf. Et Steve Jobs, fondateur d'Apple et patron de Pixar, a fait son entrée au conseil d'administration de la vieille maison créatrice de Mickey. Il est accueilli à Hollywood en gourou de la distribution numérique, capable d'affronter les enjeux de la convergence des médias.

«Nous allons tirer les enseignements de ce que l'industrie de la musique a enduré et prendre de l'avance sur le piratage», déclarait de son côté en juillet dernier l'acteur Morgan Freeman en lancement sa société de téléchargement de films, ClickStar, en partenariat avec le géant du microprocesseur Intel. Démoralisé par une baisse des recettes au box-office en 2005, Hollywood semble néanmoins avoir retenu une leçon: les échanges illégaux de fichiers ne sont pas prêts de disparaître. Mais si les films et les programmes télévisés que les téléspectateur