La sortie concomitante ce mercredi de Bubble de Steven Soderbergh et de l'Imposteur («Falscher Bekenner») de Christoph Hochhäusler, met en évidence la parenté fortuite entre ces deux films bien que le statut et la situation géographique de leurs auteurs soient incommensurables. Même description d'un quotidien laminé, mêmes pulsions anomiques, même froideur. Dans Bubble, le patron de l'usine de poupée utilise des formules enjouées pour accueillir ses nouveaux employés et les impliquer dans la marche à la croissance est dérisoire. Dans l'Imposteur, le personnage principal passe des entretiens d'embauche où se déchaîne tranquillement le sabir entrepreneurial le plus faux.
Une génération. L'Imposteur est le deuxième long-métrage, après le Bois lacté en 2003, de Christoph Hochhäusler, né à Munich en 1972, diplômé d'architecture. Il appartient à la galaxie de la Berliner Schüle qui s'organise autour de la revue Revolver qu'il a contribué à créer en 1997. Cette revue continue d'exister et d'être active dans le domaine de l'édition de DVD comme on peut le voir sur le site www.revolver-film.de. Parmi les cinéastes de cette génération montante, on trouve Angela Schanelec (Marseille), Henner Winckler (Voyage scolaire, Lucy), Ulrich Köhler (Bungalow, Montag kommen die Fenster), Benjamin Heisenberg (Schläffer).
En 2005, Winkler déclarait en guise de ligne de ralliement à ce groupe qui ne se revendique jamais vraiment comme tel : «On sait ce qu'on n'aime pas ! Ce qui est ouvertement commerc