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Libération

Croisette, éternel remake

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Fausses surprises, vraies découvertes (et vice-versa)... Petit festival-fiction.
publié le 17 mai 2006 à 21h15

Entre ce qui nous attend et ce qu'on n'aura pas vu venir, entre le prévisible et l'impromptu, le faux scandale, plus ou moins mis en vedette par la télé, et la bonne petite surprise, plus ou moins «mailée» par l'attachée de presse depuis quinze jours, revue partiale de l'attendu et de l'inattendu cannois :

Attendu : Le débat (bâillements) sur, au choix : «les cinémas d'Europe courent le monde», «l'avenir du cinéma à l'heure du numérique et du téléchargement», «la disparition du cinéma africain (au sens large)», «pour ou contre la violence gratuite»...

Inattendu : L'absence totale de films allemands alors qu'on vous bassine à peu près quotidiennement dans ce journal, avec la renaissance (Das Wiederaufleben) des réalisateurs d'outre-Rhin. De qui se moque-t-on ? En ersatz, un goulasch de films hongrois, surprise Europe centrale de cette sélection 2006.

Attendu : La mortification classique à l'heure de découvrir la couleur de son accréditation (du blanc «VIP» au bleu très pâle), qui détermine la capacité de voir des films assis (même au dernier rang), ou allongé en larmes dans les toilettes.

Inattendu : On a tous la blanche ! Qui a payé ?

Attendu : Le film qui divise. Pour mémoire : Underground de Kusturica (aaah !), Crash de Cronenberg (ouhouh !), l'Humanité de Bruno Dumont (hiiiii !). Cette année, candidats plausibles : Marie-Antoinette de Sofia Coppola sur l'air d'«Au prochain éventail, je hurle !», Indigènes de Rachid Bouchareb (après la «discussion» sensible sur le rôle positif