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Libération
Interview

«Glamour et ouverte sur le monde»

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Cannes 2006. Thierry Frémaux, délégué artistique du Festival, commente sa sélection :
publié le 17 mai 2006 à 21h15
(mis à jour le 17 mai 2006 à 21h15)

Thierry Frémaux, 45 ans, est le délégué artistique du Festival de Cannes. Il choisit la cinquantaine de films de la compétition, de la sélection officielle hors compétition et de la sélection Un certain regard.

Comment se porte un directeur du Festival de Cannes à sa sixième édition ?

Après trois années d'apprentissage aux côtés de Gilles Jacob, le Président, j'assume la responsabilité de la sélection depuis 2004. Ça commence donc à peine et j'apprends encore.

Un sélectionneur est-il voué à se fâcher avec la moitié des cinéastes de la planète ?

Absolument pas. Je pourrais vous citer de nombreux cinéastes qui, lorsque leur film n'est pas retenu, vous remercient d'avoir pris le temps de le voir. Bon, tout le monde ne se comporte pas de façon aussi élégante ! Mais les incidents sont rares. Nos décisions sont respectées. Choisir des oeuvres ne se veut pas une science exacte. Il doit y avoir ici et là quelques séances vaudou où on plante des aiguilles dans des poupées blanches avec mon nom écrit dessus.

Et ça pique ?

Parfois, oui. Je ne vais pas dire que tout est facile. Nous visionnons 1 000 films pour en retenir 50. Parmi les films refusés, beaucoup nous sont chers.

Comment se présente cette édition 2006 ?

2005 fut riche en grandes signatures étrangères. Cette année, seuls les maîtres européens Almodovar, Moretti, Loach et Kaurismäki sont là. On en profite pour laisser entrer les vents nouveaux.

Quid de Lynch et