Loïc Ledez, 61 ans, responsable des projections, des films et des copies du Festival :
Je travaille pour le festival depuis trente-quatre ans, et c'est plus que jamais le coup de feu. Quand j'ai débuté, il n'y avait que l'ancien Palais, deux salles contre six aujourd'hui.
Je chapeaute les équipes de projectionnistes et monteurs, une trentaine de personnes. Je fais les plannings, je supervise l'arrivée des films, leur mise en stock...
Deauville, Annecy, Valenciennes, Biarritz, Créteil...
Au total, je travaille pour une quinzaine de festivals.
Les copies peuvent arriver quelques jours à l'avance comme la veille de la projection.
Un festival, ça représente autour de 400 copies. Elles sont stockées dans une pièce surveillée par des gardiens jour et nuit. On a au minimum deux copies pour chaque film en compétition.
Un film d'une heure et demie, c'est cinq bobines. Chaque séance est assurée par deux projectionnistes, sachant qu'ici on travaille à l'ancienne, sans banc où l'on colle les bobines comme dans les multiplexes et où il suffit d'appuyer sur un bouton.
Il peut y avoir des tas de problèmes :
panne générale, coupure de son... Souvent on arrive à rectifier, mais parfois on est contraints de rallumer la salle. C'est arrivé sur Howard's End : l'axe de la bobine s'est cassé. Heureusement, Vanessa Redgrave est montée sur scène, a rassuré les gens... En 1983, pour la Ballade de Narayama, c'est la lampe qui a rendu l'âme. L'équipe japonaise est restée très cool, et le film a même eu la palm