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Libération

Les grandes manoeuvres

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Spécialement affrété, l'Eurostar «Da Vinci Code» était le clou du plan promo du film d'ouverture.
publié le 18 mai 2006 à 21h16

Les techniciens de NBC regardent le ciel par-dessus Cannes. C'est l'heure où leur présentateur vedette doit être en train de survoler la Croisette en jet privé. Ou alors c'était hier ? Ils ne savent plus. Cela fait trois jours qu'ils boulonnent un studio d'enregistrement sur la plage, pour un duplex de deux heures avec New York. Tout est venu des Etats-Unis, même les chaises de jardin, les frigos et la bière dedans. Les techniciens sont fiers. «C'est vraiment beaucoup d'argent. Le film en vaut la peine : il a coûté cher aussi.» Le film, c'est Da Vinci Code, projeté hier en ouverture du Festival.

La veille déjà, toute la ville paraît carrossée pour la promo. Des photographes se disputent : était-ce pire pour Star Wars ? Les portables sonnent sans arrêt. «Da Vinci Code ? C'est la folie, je te le confirme.» L'équipe chargée du lancement du film est la seule à déjeuner tranquille au Carlton. «Ça fait deux mois qu'on est dessus, tout est déjà dealé ; il n'y a plus qu'à appliquer le schedule, pardon le planning, pardon le programme», dit le «french press office» avec l'accent de Belleville. On lui pose surtout une question : «Combien ça coûte ?»

«Canettes tièdes». Le coup de prestige de la production se veut l'arrivée, mardi à 18 h 03, d'un Eurostar, partenaire officiel du film, avec à bord «tous les talents, pardon les gens du film». A 17 heures, la gare de Cannes ressemble aux marches du Palais. Les photographes négocient les balcons en face, un gamin passe en criant : «Achetez me