Paris a perdu les Jeux olympiques mais question tourisme Paris va mieux, merci. Les Américains n'ont plus peur d'y faire leurs courses, les french fries sont redevenues comestibles et, au Festival de Cannes, deux films américains tournés à Paris, le Marie-Antoinette de Sofia Coppola et Da Vinci Code de Ron Howard, célèbrent l'entente retrouvée. Il faut désormais y ajouter Paris je t'aime, film collectif artistiquement international, constitué de 18 sketches (sept minutes chacun) célébrant autant de «quartiers» parisiens le concept d'arrondissement ayant été abandonné en chemin.
Claudie Ossard (37°2 le matin, Amélie Poulain...) et Emmanuel Benbihy, qui en avaient eu l'idée avec Tristan Carné il y a sept ans, ont réussi le tour de force de faire venir (pour un caméo dont on serait curieux de connaître le prix) une troupe de poids lourds, du côté des cinéastes Gus Van Sant, Olivier Assayas, les frères Coen, Walter Salles, Nobuhiro Suwa, Wes Craven, Bruno Podalydes, Christopher Doyle (chef opérateur de Wong Kar-wai) et Gérard Depardieu (assisté à la réalisation par Frédéric Auburtin) comme de celui des acteurs. Le déluge successif de stars bankables telles Juliette Binoche, Natalie Portman, Steve Buscemi, Nick Nolte, Gena Rowlands, Ben Gazzara, Maggie Gyllenhaal, Willem Dafoe, Gaspard Ulliel, Ludivine Sagnier, Fanny Ardant, Bob Hoskins, Marianne Faithfull sont le signe d'un projet qui n'a voulu rechigner sur rien.
Vu de l'extérieur. Dans le milieu du music-hall, lorsqu'un ar