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Portrait

Extra terrien

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Christophe, chanteur, apparition dans «Quand j'étais chanteur» de Xavier Giannoli
publié le 27 mai 2006 à 21h22
(mis à jour le 27 mai 2006 à 21h22)

A deux doigts du baisser de rideau, un petit luxe, providentiel : rencontre avec Christophe, entre deux et quatre heures du matin, dans sa chambre sang et or du Majestic, sur fond de Ferré (Ton style, «le sommet de la chanson d'amour») et de flamenco sortis de son ordinateur chromé. Le chanteur-dandy, Tom Pouce peroxydé à voix de cristal, vient d'arriver avec son Doudou, chauffeur-chaperon à nez cassé de boxeur et prévenance fraternelle : «Retrait de permis après avoir été flashé à 240, et je refuse de le repasser, donc je ne conduis plus depuis sept ans. Une vraie souffrance.» Christophe, l'amoureux et collectionneur de belles bagnoles, pur-sang (Ferrari, Porsche) ou carrosses (Rolls, Cadillac), l'as du volant, mis hors-course. Macadam Christophe, mais de toute façon en roue libre, pour lequel on a préparé des questions qu'il sera inutile de poser, tant il impose lui-même la trajectoire.

E.T. et Zorro. Le Bevilacqua a légendairement le débit à la fois mitraillé et haché, les phrases en suspension ou fulgurantes, l'art de la digression difficile à interrompre au risque de passer à côté d'une phrase comme : «La terre est une planète sur laquelle je me sens bien. Je sais que ma sensibilité et mon esprit vont dans le bon sens, même si c'est dans tous les sens. De toute façon, je suis souvent en sens inverse, à l'envers, donc je me retourne facilement.» On est venu parler de cinéma, à l'occasion de Quand j'étais chanteur de Xavier Giannoli, où il figure en chair