Le tournage a été un déjeuner au soleil, un moment de grâce. On n’était pas entre professionnels mais entre artistes.
Dans Paris m'a pris trente et un jours :
idéal pour moi qui trouve toujours le temps long sur un film.
J'ai une sorte de paranoïa à l'égard du jeune cinéma,
et de l'effet «mode». Mais j'avais vu le précédent film de Christophe Honoré, donc je savais que ce jeune homme sait faire du cinéma. Et puis, il y avait Romain Duris, dont j'ai vu tous les films grâce à ma femme qui a trente ans de moins que moi, est russe et avide de toute forme de culture française. A la fin de De battre mon coeur s'est arrêté, je me suis dit : «C'est quoi ce Martien?»
Marie-France Pisier, j'ai essayé de la draguer il y a trente ans, mais elle était déjà beaucoup trop belle pour moi. On avait déjà joué ensemble dans Cousin, Cousine.
Jouer un père italien, qui ne comprend pas ses enfants, ça me paraissait dans mes cordes.
Et ça tombait à un moment où j'avais de la peine à payer mon tiers provisionnel.
La robe de chambre marron à carreaux de mon personnage c'est ma femme qui l'a trouvée.
Je suis un acteur de peu de prises.
Comme disait Michel Simon, «la première, je suis bon, la deuxième, je me répète, la troisième, je m'emmerde».
Le cinéma, la télévision, je ne fais pas la différence.
L'important, c'est de pouvoir payer les impôts, la pension alimentaire...
J'ai adoré jouer Nestor Burma : je faisais ce que je voulais. Cette série distanciée n'avait rien à voir avec le tout-venant de la télé, hyper f