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Libération

Guerre ouverte

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Le cinéma américain s'empare in vivo de l'occupation en Irak. Tir groupé de fictions et de documentaires critiques présentés au festival de Tribeca, à New York.
publié le 31 mai 2006 à 21h25

La guerre américaine en Irak avait à peine commencé que le cinéma américain s'en emparait déjà. Avec des films en général accusateurs. On a ainsi pu revoir ces jours-ci sur une chaîne télé Uncovered (2004), de Robert Greenwald, documentaire malheureusement trop précontraint, qui essayait de démonter la manipulation de l'opinion publique américaine par l'administration Bush après le 11 septembre 2001. Plus passionnant, Control Room (2004), de Jehane Noujaim, plongeait dans la rédaction d'Al-Jezira, la chaîne de télévision arabe que détestent avec autant de hargne les pouvoirs de la région et Donald Rumsfeld, le responsable du Pentagone.

Dans le genre, la palme allait à Michael Moore et son Fahrenheit 9/11, pamphlet nerveux, grand vainqueur du festival de Cannes 2004. Y étaient décortiqués les mensonges de la Maison Blanche, du département d'Etat et du Pentagone, exposés la couardise des politiciens américains et les malheurs que tout cela a engendré.

Ajoutons Syriana, le film de fiction mis en scène par Stephen Gaghan et produit par George Clooney, sur les manigances à grande échelle autour du pétrole moyen-oriental, ou encore la série télévisée Over There, de Steven Bochco, pour un tableau assez complet (1) de ce qui s'est fait pendant les deux premières années de la guerre déclenchée en mars 2003. Le Vietnam n'avait pas suscité aussi vite autant de réactions.

Oblique. L'intérêt du cinéma américain pour cette guerre qui n'en finit pas ne s'est pas tari. Loin de là. Le festival