Le notable Hooligans est d'abord un West Side Story du ballon rond. Tenant lieu de familles rivales, les clubs anglais. GSL ou consorts Millwall s'affrontent en bagarres de trottoir, doublant au pire zonard les matchs au sommet des équipes étoiles.
Dans les rôles de Roméo et Juliette loubards, Elijah Wood le hobbit, rescapé du sadique-anal Seigneur des Anneaux, et le viril Charlie Hunnam (Pete), roi astral de cette cour des Miracles.
De fait, Hooligans est un ballet rose Charlie n'était-il pas du pique-nique Brokeback ? Au vrai corps à corps, les gnons y sont caresses entre gars, les coups de planche en pleine tronche y relèvent du code courtois pasolinien. Ultrabrutale et confuse, cette ode à la bataille garçonne tenant de la Guerre des boutons et de Fight Club n'atteint certes jamais à l'idéalité facho de A History of Violence, tuerie de l'année avec The King, mais recèle des arcanes de subtilité sous sa barbarie.
Les vandales représentés ne sont bientôt plus si simplement des sacs à bière xénophobes et misogynes ; témoin, le héros prof d'histoire et de sport, finalement chevaleresque. Quant aux beuveries de pub, ponctuées de beuglantes oï, elles s'avèrent plus sacrificielles qu'il n'y paraît : c'est au fil de ces bordées initiatiques, et des paniques brutales à la clef, que la chochotte wasp-titre en rupture de Harvard deviendra un homme, d'honneur, rompu à l'affrontement.
Du reste, l'homosexualité si claire de l'affaire appelle des nuances au regard de sa réalisation ; c'e