Luca Governatori, 28 ans, département réalisation
Voulait être juge, bifurque vers la philo. Mémoire de DEA sur Tarkovski. Echoue deux fois au concours de la Fémis. Réussit en 2003, la même année que son frère Diego, avec lequel il travaille en symbiose. Principale qualité de l'école : «On est toujours au travail sans s'épuiser à trouver de l'argent.» Mais aussi : «L'expérience humaine y est forte, un lien de fraternité se développe», parole d'expert. Chaque film d'école est «l'occasion de prendre un risque supplémentaire». L'avenir ? «Je ne peux pas en même temps vouloir faire mes films et gagner ma vie avec le cinéma. Ce sont deux objectifs importants, mais vouloir les réunir d'emblée, c'est peut-être mettre la barre un peu haut.» En tout cas, ça sera avec son frangin.
Cécile Rodolakis, 26 ans, filière scripte
Part à Los Angeles après une maîtrise d'histoire. Travaille sur des films indépendants. Découvre le métier de scripte, «l'endroit où je me suis sentie le plus utile». Retour à Paris pour passer le concours de la Fémis. Admise au second essai en 2004. Tout ça vient d'une enfance tourangelle où «le cinéma était la seule occasion de sortir». Merci au centre culturel de Château-Renault et à sa programmation diversifiée : SF, films d'auteur. La scripte est la «petite conscience» du réalisateur : «Faut pas se laisser embarquer dans l'énergie du tournage.» Bon poste d'observation. «Grande variété de points de vue. Tendance à vouloir surmaîtriser», dit-elle des élèves réalisate