Après l'Amérique de la culture d'entreprise, avec En bonne compagnie (2004), c'est à celle de la sous-culture de la télé-réalité que Paul Weitz s'attaque. Les crocs sortent d'un magasin de farces et attrapes, et on retrouve là le ton de la pochade du réalisateur d'American Pie.
Réplique d'American Idol ou de la Nouvelle Star, l'émission de variétés American Dreamz fait exploser l'Audimat : des centaines de millions de téléspectateurs votent chaque semaine pour celle ou celui qu'ils espèrent consacrer vedette pop du moment. Toujours au top, l'animateur Martin Tweed (Hugh Grant, qu'on préfère de loin en vieille ordure qu'en jeune premier) n'en peut plus. Il a beau être une crapule, craint de tous ses collaborateurs, seul dans la vie, l'homme est adulé. Et au zénith, que faire ?
Plus que jamais, il faut trouver des «gens normaux». «Par normaux, explique Martin Tweed, je veux dire faillibles, et par faillibles, je veux dire des freaks.» Cette fois, les limiers d'American Dreamz ont débusqué une sous-Britney Spears de l'Ohio, Sally Kendoo (Mandy Moore, une vraie chanteuse), «prête à bouffer ses propres yeux à la fourchette plutôt que de ne pas réussir», et Omer, un immigré orphelin viré des camps d'entraînement moudjahidin pour incompétence caractérisée.
Mais le clou de la nouvelle saison, c'est la venue sur le plateau de l'hôte de la Maison Blanche. Bien que réélu, le Président est en perte de vitesse. Il doit s'exhiber pour maintenir sa cote de popularité. Une aubaine pour les ter