Menu
Libération

«Dikkenek» & «l'Entente cordiale»

Article réservé aux abonnés
par BAYON
publié le 28 juin 2006 à 21h36

Dikkenek, au titre imbitable mais déjà inquiétant, est une comédie punk. Gorgée de bière(s), de bourre-pif, vandalisme, merde, grimaces, calçages et pantalonnades, en situation de gêne bouffe. A l'on ne sait plus quel énième degré de beauferie, croisant Reservoir Fiction et nonsense de plat-pays à la Boucherie verte, cette gaudriole oï développe une bassesse presque abstraite à base de malveillance, laideur affichée, nullité morale goguenarde, couillerie, grossièreté hénaurme et cynisme.

Dégradant mais intéressant, le film, à sketches, heurté à plaisir, suivant le fil vague d'un v(i)ol de bagnole, est une réussite dans le genre ­ qu'on commence à connaître. Biberonné à la source d'atrabile bièreuse originelle des Dupontel ou Poelvoorde, c'est de l'humour archinoir poussé à l'absurde hérédo-alcoolique taré, notamment au sexuel... Reliée au désordre amoureux national de sordide actualité, la lisière visqueuse devient bien floue.

D'une bourde à l'autre, on se laisse prendre bêtement par tel hors-sujet sur un vidage de ramasseur de balles perdues, par le filmage dans le film d'un sale con libidineux théorisant l'abattage massif et le recyclage du lisier en fast-food, sans compter une gouine gradée totalement abrutie ­ comme les autres protagonistes sans exception.

Le tout relevant au fait d'une tradition remontant aux bouffons fatrasiques et mystères médiévaux sales, le lapin en envoi est une leçon.

Dans un genre plus convenu, l'Entente cordiale nationale, affectée du mal chronique