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Libération
Interview

«Une vocation pour un métier qui n'existait pas».

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publié le 5 juillet 2006 à 21h51

Dominique Besnehard a été pendant vingt ans l'agent star des stars. Il a décidé de changer de métier en quittant Artmédia et en créant sa boîte de production. A cette occasion, il s'est adonné avec générosité pour Libération au jeu du «bilan et perspectives».

Etre agent

«Autrefois, c'est-à-dire à l'époque des Gabin et Bardot, le métier d'agent n'existait pas. On parlait d'impresarios C'étaient d'anciens journalistes, d'anciens acteurs, ou des secrétaires de star. Les contrats étaient simples à rédiger, ils ne concernaient qu'un seul support : la sortie du film en salle. Sommairement, les impresarios devaient négocier le montant du cachet, répondre aux courriers des admirateurs, transmettre les propositions. Depuis, évidemment, les contrats n'ont cessé de se complexifier. Ne serait-ce que parce qu'ils prennent en compte des types de diffusion qui se diversifient de plus en plus : DVD, chaînes, etc. Cela dit, la profession d'agent est loin de se limiter à un rôle de confectionneur de contrat idéal. Pour moi, être agent a beaucoup consisté à avoir des relations d'amitié avec les acteurs. Savoir comment les aider quand ils ne travaillent pas. Leur proposer des scénarios, bien sûr, mais aussi avoir des idées de rencontre avec des cinéastes. Quand ils sont dans le creux dans la vague, leur déconseiller de tourner un très mauvais film, qui réglera momentanément leur problème d'argent, mais qui risque de les couler encore plus. La personne qui a absolument transformé le métier