«Un mélange très réussi de violence ultraréaliste et de rythme débridé» selon Variety, «une trilogie crue, indispensable et déjà culte» selon le magazine Score : la trilogie Pusher est certainement l'une des grosses surprises de l'été, un cadeau explosif servi en trois tatanes bien placées dans la figure du vacancier rôti.
Nicolas Winding Refn (lire page suivante) a réalisé le premier Pusher en 1996. Un film américain (Inside Job en 2003) et c'est le retour au Danemark. L'idée d'une suite, puis deux, au premier Pusher de jeunesse, tourné dans le même style caméra à l'épaule, aboutit donc à cette trilogie visqueuse qu'on peut voir dans le désordre. A la fois description du milieu mafieux danois et triple portrait d'hommes en perdition (Frank, Tonny, Milo), Pusher inverse tous les signes attachés au genre du film de pègre.
Coup bas. Le cinéma américain a toujours regardé d'un oeil fasciné les agissements troubles des caïds grenouillant dans le monde des jeux, de la prostitution et de la drogue. Même goguenardes, tel Scorsese (dans les Affranchis par exemple) ou De Palma (Scarface,l'Impasse) ou Tarantino (Reservoir Dogs), les approches laissent toujours une place pour la séduction des lois claniques et de la défonce ensanglantée.
Ici, rien de tel. A l'énergie glamour et cartoonesque de la représentation US, succède un monde qui ne connaît que la médiocrité, le ratage et l'impasse. Les films varien