Elles sont trois, timides et jolies, à la table d'un bistrot parisien. Dans le film de Jean-Claude Brisseau, elles mènent la danse érotique. Là, ces trois filles de 25 ans sont sages comme des communiantes. Des Anges exterminateurs, elles sont les révélations : pas vraiment de la chair fraîche pour l'«ogre Brisseau», qu'elles décrivent plein d'attentions, en douceur. Lise Bellynck la blonde, Maroussia Dubreuil la brune, Marie Allan en version châtain clair.
Comment avez-vous rencontré Jean-Claude Brisseau ?
Maroussia Dubreuil : Je fais du théâtre depuis petite, puis j'ai suivi les cours du Studio Asnières, parallèlement à la fac de philo, et des castings, depuis trois ans. C'est mon agent, puis Lise, qui m'ont parlé du film que préparait Jean-Claude Brisseau. J'avais vu Choses secrètes et aimé la manière dont les scènes érotiques sont filmées, notamment la première, de danse nue dans la boîte de nuit. Je n'étais donc pas effrayée quand je l'ai rencontré, dans les décors du film, à Paris, un mois avant le tournage. Il m'a tout présenté de façon claire et m'a donné un jour pour réfléchir. Je l'ai rappelé, j'étais d'accord. C'est mon premier rôle au cinéma.
Marie Allan : J'ai suivi des cours de théâtre, ado, près de Mantes-la-Jolie. Je suis partie de chez moi à 17 ans pour m'inscrire au conservatoire du Xe, à Paris. J'ai tourné dans le dernier film de Gérard Blain, Ainsi soit-il, à 19 ans. Puis j'ai joué avec Robert Hossein, Coline Serreau et une troupe de théâtre, la C