C'était hier matin sur LCI. Le talk-show s'appelle Question d'actu et n'a rien d'extraordinaire ; on y débat quotidiennement de thèmes puisés dans les sujets du jour, concept porte-clés auquel on accroche absolument ce qu'on voudra. Exemple : «6 924 régularisés, et après ?», comme il était écrit en gros en bas de l'écran, sur le coup de 11 h 40.
D'abord, on nous envoie des images puisées la veille sur France 2, où Sarkozy s'exprime dans ce ridicule dispositif de fauteuils placés en S qu'affectionne obstinément Benoît Duquesne, qui l'interroge. Dans ce bref extrait, notre ministre fait les gros yeux à propos de «certaines personnalités» qui ont cru de leur devoir d'assister les expulsés du squat de Cachan. Nicolas Sarkozy a de grandes qualités d'acteur. Il n'est pas le plus léger, il court vite au cabotinage, mais il a d'assez stupéfiants instincts dans les regards, mimiques, gestes, expressions. Sur cette image, il composait ce rictus à la fois nerveux et excédé du reproche, façon «Je vais vous dire franchement...» et «Il n'est pas convenable...». A peine moins agité qu'un de Funès, Sarkozy avait le flanc de se plaindre qu'on osât rameuter du people pour défendre une cause.
Retour sur le plateau de LCI où le journaliste, estimant que Josiane Balasko faisait partie de ceux dont Sarkozy s'agace, fait réagir l'actrice sur le vif, au téléphone. Première observation de Balasko rigolarde, sur le ton du bon sens prenant en flagrant délit l'hôpital q