Chaque année, il y a deux grandes rétrospectives à Saint-Sébastien, l'une consacrée à un grand ancien (cette année Ernst Lubitsch), l'autre à un réalisateur encore en activité. Dans cette catégorie, c'est Barbet Schroeder qui est célébré en 2006. Bon choix, Schroeder est un metteur en scène étonnant, le seul, avec peut-être Louis Malle, qui, issu du renouveau du cinéma français des années 50 et 60, a su traverser l'Atlantique, y diriger des films qui ont été des succès. Et il a ainsi pu, de More au Mystère Von Bülow ou à la Vierge des tueurs, faire le cinéma de ses rêves, entre le cinéma commercial et d'auteur.
Schroeder commence sa carrière comme élément discret et important de la Nouvelle Vague. Il produit la Boulangère de Monceau, la Carrière de Suzanne, deux court-métrages de Rohmer, et toujours du même la Collectionneuse (1967), Ma Nuit chez Maud (1969), le Genou de Claire (1970). Et aussi Out One, Noli Me Tangere (1971) de Jacques Rivette, la Paloma de Daniel Schmid (1974) et la Maman et la putain de Jean Eustache (1973). Entre-temps, en 1969, il a tourné son premier long-métrage, More, une fiction qui baigne dans les milieux hippies et de la drogue (entre Paris et Ibiza) et dont le succès est retentissant. Le comparse essentiel devient un protagoniste du cinéma européen. Il commence alors à prendre le publ
Barbet Schroeder où les surprises sur prises
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par Edouard WAINTROP (envoyé spécial à Saint-Sébastien)
publié le 27 septembre 2006 à 7h00
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