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Libération

«Vitus» et bien

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Sur un gamin surdoué, un miracle d'humour et de tendresse par le réalisateur suisse Fredi Murer.
par Edouard WAINTROP (envoyé spécial à Saint-Sébastien)
publié le 28 septembre 2006 à 7h00

Mardi, le soleil s'est levé et a arrosé avec générosité Saint-Sébastien, trempée depuis trois jours. Et il y a eu au moins trois bons films: Delirious, le bien nommé, de Tom DiCillo avec Steve Buscemi, Neil Young, Heart of Gold, un concert du musicien de country-rock, entouré notamment par Emmylou Harris, Brian Keith et quelques autres, au Ryman Auditorium de Nashville en 2005, filmé admirablement par Jonathan Demme (que l'on peut voir en ce moment à Paris). Et Vitus, un petit miracle d'humour et de tendresse signe par le cinéaste suisse Fredi Murer.

Qu'était devenu Fredi Murer, né en 1940 et célébré chez nous il y a bien vingt ans déjà, avec Hohenfeuer, un drame superbe? Et bien il continue à faire du bon cinéma. Vitus en est la preuve, qui a déjà été vu à Berlin et à Montréal et qui fait, paraît-il, un malheur en Suisse en ce moment, est un conte ironique. Le film commence par l'intrusion d'un enfant d'une douzaine d'années, sapé comme un premier de la classe dans un petit avion. Vitus, puisque c'est le nom de cet enfant à l'air sage, s'installe aux commandes et, malgré les protestations et les gesticulations affolées du mécano du petit aéroport, réussit a faire décoller son zinc. Où va t-il? Nous ne le saurons qu'en fin de film. Auparavant nous allons revenir en arrière, huit ans pour commencer, quand Vitus a quatre ans et que ses parents découvrent sidérés qu'il n'est pas un enfant comme les autres