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Pour la première fois, Pocket Films, festival de courts métrages réalisés avec un téléphone portable, propose une série de longs.
publié le 4 octobre 2006 à 23h32

Cloîtrée dans une maison, Caroline, belle actrice trentenaire, ne dispose que d'un mobile visio avec lequel elle n'a pas intérêt à alerter les flics sinon le kidnappeur touche à sa fillette. God in My Pocket (1 h 20) est construit à travers les flux entrants et sortants d'un téléphone portable, avec le même format rectangulaire. L'effet d'enfermement est garanti, l'image opère comme unique fenêtre sur l'extérieur. Ce premier long métrage, signé Arnault Labaronne, réalisateur de courts depuis quinze ans, fait partie de la sélection de la deuxième édition du festival Pocket Films, organisé par le Forum des images avec le Centre Pompidou et l'opérateur SFR. Au total, quatre longs seront projetés durant les trois jours (Chinese Tracks d'Alain Fleischer, Autofiction de Stéphane Galienni, Bienvenue dans l'éternité de Jean-Charles Fitoussi) contre un seul l'an dernier (Nocturnes pour le roi de Rome du même Fitoussi, présenté à la semaine de la critique, à Cannes). Signe que le mobile n'est plus seulement vu comme un gadget, mais comme un outil potentiel de création cinématographique ?

«Plus élaborés». La première édition a finalement montré les limites de la technologie. «Cette année, la durée moyenne des films est plus longue, les scénarios sont plus élaborés comme si l'étape de découverte était passée et que le phénomène s'installe», évalue Laurence Herszberg, directrice du Forum des images, au vu de la production reçue ces dernières sema