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Libération

«Poltergay» et «Alex Rider»

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par BAYON
publié le 25 octobre 2006 à 23h48

Rien que pour le héros Marc, Poltergay vaudrait le coup : Clovis Cornillac, acteur du cru goûteux, moins farce là que dans le Cactus, n'en pique pas moins l'intérêt. Assez beau curieusement, et bien fait, amusant, rajeuni et touchant.

Son abattage titi rital (d'après le rôle) trouve à qui parler avec ­ outre Duchaussoy, parrain spectral de la Mentale mesmérisé ici mage à spectres ­ la quinte tata de la Cage aux folles au menu (5 + 1 en incluant Delanoë, outée deux fois pour rire).

Car le titre Poltergay ne ment pas : il est question de poltergeists gay ; mânes homos comme ils disaient, morts au temps d'«Ah ! Ah ! Raspoutine» et hantant les nuits du logis d'un jeune couple banal. Il fallait y penser.

Nul doute que ce vaudeville rose ne revive bientôt remake US, avec Burt Reynolds et Phil Seymour-Hoffman pour faire Salopette (Lionel Abelanski) et Gilles (J.-M. Lhami), Ivan, Bertrand ou Michel, sur l'air «enfilanthrope» de «Pas tous les pédés se tapent des mecs hétéros».

Pour l'heure, entre la Maison du bonheur, People ou Chouchou lamés Podium, et des poussières de Rocky Horror Picture Show, Poltergay est une madame-Arthurerie en rétropédalage mélo bien foutue. Au-delà des clichés glitter dandinés Boney M. (Born to Be Alive), le trait noble, et cinéphilique ­ d'où passion trouble des Cahiers ­, est la transparence.

L'image en abyme de l'inversion comme faille