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Libération

«Masters», quelle horreur !

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La série américaine de moyens métrages des maîtres du fantastique arrive en France.
publié le 8 novembre 2006 à 0h00

Les Maîtres de l'horreur arrivent en France précédé d'une flatteuse réputation. Dans l'absolu, rien de nouveau, de laQuatrième Dimension au plus récent Contes de la crypte ou Buffy contre les vampires, les séries fantastiques et d'épouvante ont toujours existé à la télévision. Cette anthologie (les épisodes sont indépendants, il n'y a ni héros récurrent, ni univers persistant), dont la première saison compte treize moyens métrages de soixante minutes, n'a néanmoins rien à voir avec ce qui s'est fait.

L'origine de cette aventure est déjà entrée dans la légende. Début 2004, Mick Garris, réalisateur américain habitué des séries B et de la télé, surtout connu pour ses nombreuses adaptations de Stephen King, réunit quelques amis pour dîner. Il y a là Wes Craven, Dario Argento, Joe Dante, Guillermo Del Toro, John Carpenter, David Cronenberg et Tobe Hooper. Le gratin du cinéma de genre. Tout ce beau monde mange, picole, rigole et parle de «la vie, des femmes, du sang et de la peur», dixit Tobe Hooper (Libération du 3 mai), jusqu'à ce que Guillermo Del Toro (Blade 2, Hellboy) monte sur la table pour lancer un tonitruant : «We are the masters of horror.» Cette forfanterie deviendra un an plus tard le titre d'un rendez-vous hebdomadaire sur la chaîne câblée américaine Showtime, rapidement édité en DVD, diffusé dans les festivals et vendu a de nombreuses chaînes à travers le monde. Les premiers épisodes sont distribué