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Libération

«Le Chant des séparés» : le cinéma errant

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«Le Chant des séparés» de Jean-Charles Fitoussi a été réalisé sur deux ans, au gré des possibilités et des rencontres, en décors naturels, en costumes «naturels». Début septembre, Libé s'est rendu sur le plateau. Voici, en cinq épisodes so
par Frédérique ROUSSEL
publié le 10 novembre 2006 à 7h00

En ce début septembre, Jean-Charles Fitoussi a tourné les derniers plans d'un long métrage entrepris en août 2004. Dans Paris. «Il n'y avait que ça au départ, l'envie de tourner à Paris en été.» Au débotté, il rassemble une petite équipe, se procure un enregistreur pour le son, la veille du premier clap, une caméra. Le premier plan se passe dans un appartement prêté par une amie, il imagine un couple qui vient d'emménager dans les lieux et qui les repeint, et une scène d'amour. C'était la première session de tournage. Il est parti du thème de la séparation, «un thème éculé mais universel. Il y a mille manières d'être séparé». Entre temps, le réalisateur de 36 ans, auteur d'un remarqué Les Jours où je n'existe pas, est accueilli en résidence à la Villa Médicis à Rome. Il y tournera la deuxième partie du film. La troisième partie a pour cadre une belle demeure dans la nature à une soixantaine de kilomètres de Paris. Et il va tourner les quelques plans qui manquent en cette fin de semaine à Loctudy, dans le Finistère.

Raconter l'histoire de ce film en trois parties paraît impossible. Elle s'est construite au fil de ses rencontres, en humant le hasard. Le scénario n'a jamais été écrit. «Au début, raconte Jean-Charles Fitoussi, j'écrivais un texte, des dialogues pendant la nuit, on le répétait le matin avec les acteurs. Lors des derniers tournages, il n'y a même plus de texte, tout est trouvé sur le moment.» L'incertitude – va-t-on tourner, quan