Le Festival des Trois Continents à Nantes est un des lieux où l'on peut s'interroger sur la situation du nouveau cinéma argentin. Nous
dirons donc qu'après une éclipse facilement compréhensible -entre deux films, il faut bien se reposer un peu, écrire un nouveau scénario,
penser à un casting, se battre pour une production, etc.-, quelques uns des cinéastes les plus doués sont revenus avec de nouveaux films
passionnants.
Pablo Trapero avec «Nacido y Criado» et Diego Lerman avec «Mientras Tanto». Dans «Nacido y criado», Trapero (Mundo Grua, El Bonaerense...) raconte une histoire horrible : un soir, dans un accident de voiture , un couple heureux (Guillermo Pfening et Martina Gusman l'épouse de Pablo Trapero) va perdre leur fille, ce qui était devenu le but de leur vie.
Après un quart d'heure d'exposition, Nacido y Criado change totalement de ton. Avec un bonheur rare. On suit alors la nouvelle voie suivie par Santi, l'homme du couple. Ce bobo voué au succès est devenu un homme détruit, une presque épave. Il est parti vivre comme un sauvage dans la Patagonie profonde et glacée. Son désespoir se glisse tout à fait naturellement dans ce paysage neigeux, cafardeux dont la grandeur est la monotonie.
Pour survivre, Santi travaille sur un aéroport lamentable et il chasse des animaux à fourrure avec un collègue, Roberto. C'est cette vie qui
fait désormais le corps du film. Pablo Trapero sait alors fa
A Nantes, le réveil du cinéma argentin
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par Edouard Waintrop
publié le 26 novembre 2006 à 7h00
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