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Libération

«La Corée et l'Iran au sommet du cinéma d'essai»

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(3/3) Dernière visite au Festival des trois continents, à Nantes • Où Alain Jalladeau se penche sur la production asiatique •
par Edouard WAINTROP
publié le 27 novembre 2006 à 7h00

Alain et Philippe Jalladeau se sont donc partagé le monde (lire le premier article de cette chronique). Alain, lui, est spécialiste des cinémas de l'Inde (le plus gros producteur mondial), de l'Asie extrême-orientale, du Japon et des Chines (Taiwan et Chine continentale). Il partage avec son frère un intérêt pour le cinéma iranien et cette année, il est allé à la place de Philippe en Asie «soviétique», au Kazakhstan, le pays d'Ormibaev. A lui la parole.

«A Almaty, j'ai pu remarquer un changement de contexte. Autrefois, les ministres de la Culture de ce pays se foutaient du cinéma d'auteur. L'actuel a tourné casaque. Il s'est mis à débloquer de l'argent pour ce secteur. Je pense que l'année prochaine, il y aura à nouveau des films kazakhs intéressants, un nouvel Ormibaev par exemple.

»En Inde, la situation est plus préoccupante. Bollywood ne touche évidemment pas au cinéma d’auteurs et les producteurs cherchent avant tout à faire de l’argent, et vite. Il y a bien des indépendants, des cinéastes qui cherchent à réaliser des films différents, mais cette année, j’ai trouvé leurs films assez faibles.

»La Corée est peut-être avec l'Iran le pays où le cinéma d'art et d'essai se porte le mieux. Il y a d'ailleurs de tout en Corée. Après tout, The Host, de Joon Ho Bong, a fait 14 millions d'entrées dans son pays. Et c'est u