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Libération

«Casino Royale»

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par BAYON
publié le 29 novembre 2006 à 0h16

On a tout dit du bon néo-Bond. Sauf la contrepartie tricolore très spéciale aux yeux bleu acier de Daniel Craig, acteur transformiste hors pair de The Mother. Soit, en vrac au menu : Simon Abkarian, Isaac de Bankolé, Caterina Murino, Emmanuel Avena, Sébastien Foucan, Richard Sammel, Carlos Leal ­ en sus d'Eva Green.

Cette dernière, aussi promue que le rôle-titre, avant d'être la Bond Girl 06 Vesper (et à ce titre, première de lignée au futur antérieur), est fille de Marlène Jobert, ce qui est dire sa qualité France ­ ce n'est pas de sa faute si les interludes langoureux qu'elle justifie, dans ce contexte de cognes et courses à la mort viriles, ennuient ­, tasse vénitienne incluse.

La bombe génitale d'appoint du cru est une autre figure locale : non pas Vahina Giocante ou Cécile de France, qui eussent introduit un trait de blondeur, mais Caterina Murino. Assez Lætitia Casta, la sombre Sarde Murino est Française d'adoption via l'Amour aux trousses avec Brice Dujardin 117, ou l'Enquête corse dont sa plastique torride enflammait le maquis. En fait de feu, ici l'incendiaire se voit bientôt cramée au gros jeu des flambeurs en présence.

Le blindeur de rencontre de Bond, et qui s'y brûlera les ailes idem ­ en y laissant sa galette et sa pépée (la susdite Murino), soufflées au passage avec son Aston 64 en pourliche ­, est Simon Abkarian. Son personnage type un fourbe Grec digne d'Eric Ambler, maître de l'écrivain snob Ian Fleming. Alex Dimitrios voué à une mo