Depuis Hollow Man, en 2000, remake high-tech et un peu vain de l’Homme invisible, Paul Verhoeven n’avait plus rien tourné. Le réalisateur de Black Book, 68 ans, revient sur cette petite traversée du désert.
Est-ce Hollywood qui vous a lâché ou vous qui avez lâché Hollywood ?
Après Hollow Man, j'ai reçu plusieurs scénarios intéressants, mais toujours sur le thème «Total Recall rencontre Matrix». Et j'en ai assez de la science-fiction, même si j'ai adoré ça. Hollow Man a probablement été le film de trop. Je l'ai tourné pour maintenir autour de moi un groupe de techniciens formidables qui, sinon, se serait dispersé. A l'arrivée, le groupe n'existe plus, et, avec Hollow Man, je suis devenu un réalisateur de studio incapable d'apporter quelque chose de personnel au script qu'on lui confie.
Vous ne regrettez pas Showgirls, qui reste votre plus gros échec critique et public ?
Ah non ! C'est l'un de mes films préférés ! Même si, pour mes détracteurs, il est la preuve de ma nullité. Pour Basic Instinct, aussi, on m'a traîné dans la boue, mais, aux Etats-Unis, le fait de rapporter de l'argent est tellement important qu'on vous pardonne tout. J'ai ouvert beaucoup de portes grâce à Basic Instinct, et elles se sont toutes refermées à cause de Showgirls ! C'est pour cela que j'ai dû retourner à la science-fiction avec Starship Troopers et Hollow Man. Ensuite, j'ai tent