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Libération

«La Nativité»

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par BAYON
publié le 6 décembre 2006 à 0h23

Star Wars en vrai («l'Etoile du Berger») ? Après la passionnante Passion du Christ filmant le chemin de croix en araméen et latin, voici la suite, qui, en amorce au III(Jésus de Nazareth), reprend l'histoire sainte du début : la Nativité.

«Ni plus ni moins» (que l'imagerie pieuse) reste le diapason de réalisation. Outre un best-seller archéologique, la Nativité n'est-elle pas le synopsis hollywoodien rêvé, attendant «depuis plus de quatre mille ans» sa réalisation. Synopsis : «Messie arrive, fin». Le résultat, péplum de catéchisme chromo en américain biblique, est un divertissement curieux. Comme le serait une Mahomet Story. Le casting, littéralement vierge d'étoiles, laisse tout loisir d'apprécier Eriq Ebouaney, Shoreh Aghdashloo, Shaun Toub, Hiam Abbass, Keisha Castle-Hughes...

La Marie est bien, un peu brute de décoiffage en milieu naturel (sable, olives, blé, sandales, pain azyme), pas trop canon (de l'église) mais incarnée. Le vrai sujet étant Joseph. C'est lui qui touche, surfile la féerie du fils de l'homme de dieu que sa femme lui fait dans le dos.

Lorsque c'est un peu gros (comme ce coup de l'immaculée conception à répétition...), dieu se manifeste pour recadrer. «Gagnez l'Egypte. Je ferai suivre Mes instructions sur place. Stop.» Soit par voie d'ange (celui de la Visitation à frisettes n'est pas une affaire ; Satan de Gethsémani passait mieux dans la Passion). Soit en rêve. Soit son Verbe fut