Pour sa thèse en anthropologie, Jessica de Largy-Healy, franco-australienne, doctorante à l'EHESS à Paris et à l'université de Melbourne, a vécu deux ans chez les Yolngus.
Où est tourné le film ?
Chez les Yolngus, les aborigènes qui vivent en Terre d'Arnhem, au nord de l'Australie. Précisément dans la communauté Ramingining. Les Yolngus ils sont environ 8 000 sont considérés par les Australiens comme les «aborigènes authentiques» : ce sont ceux qui ont réussi à préserver le plus longtemps leur culture et leurs traditions. Ils n'ont en effet connu la colonisation que tardivement car la Terre d'Arnhem est très isolée et présentait peu d'intérêt pour des fermiers. C'est seulement au début du XXe siècle, avec l'installation des missions protestantes et l'arrivée des chasseurs de crocodiles et de buffles, que les Yolngus ont eu des contacts prolongés avec les Blancs.
Quelle est l'histoire de la photo ancienne qui a inspiré le film ?
Cette photo, montrant dix hommes et un canoë, a été prise par Donald Thompson, un anthropologue de l'université de Melbourne, qui a vécu dans une communauté yolngue en 1932. Il a pris énormément de notes sur leur mode de vie, leur culture et ses 4 000 photos, conservées au musée du Victoria à Melbourne, constituent un témoignage unique sur la vie des Yolngus.
Quels liens entre le monde montré par le film et la vie d'aujourd'hui ?
Le film est une fable avec trois époques. Il y a le temps d'aujourd'hui, celui du narrateur qui nous invite à partager