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Libération
Interview

«A l'étranger, rien n'est jamais acquis»

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publié le 10 janvier 2007 à 5h22

Faste sur le plan de la fréquentation nationale, l'année 2006 l'a moins été pour les films français à l'étranger. Ces performances sont traditionnellement suivies et documentées par Unifrance, association créée en 1949 pour aider à la promotion du cinéma national hors frontières. Dotée de 500 adhérents professionnels, elle est subventionnée par le Centre national du cinéma et le ministère des Affaires étrangères, ainsi que par le mécénat (Air France, la Société générale, etc.). Grande organisatrice de festivals, Unifrance fait l'objet d'appréciations ambiguës, étant à la fois étroitement associée à la vie du milieu cinématographique et souvent brocardée comme une «agence de voyages et de cocktails». De 1988 à 2003, sa présidence a été assurée, avec flamboyance, par Daniel Toscan du Plantier. A sa mort, la charge a été reprise par Margaret Menegoz, qui a imposé un style plus strict.

D'origine souabe, née à Budapest en 1941 dans une famille bientôt «expulsée vers l'Allemagne par les Soviétiques», et entrée dans le cinéma via le montage documentaire, c'est à Berlin, en 1960, que la jeune Margaret a rencontré son mari, Robert Menegoz. L'autre grande rencontre déterminante de sa carrière sera celle avec Eric Rohmer et Barbet Schroeder, qui avaient créé, en 1962, les Films du losange et «avaient besoin de quelqu'un pour garder la maison». Depuis 1975, c'est elle qui la dirige. Entretien sur le cinéma français à l'étranger, à la veille des Rendez-vous avec le ci