Non sans atouts de départ, le Serpent au titre hindou tourne un peu en queue de poisson. Voyons les atouts : ambiance thriller made in France à la Ne le dis à personne croisé de Couperet, et casting. Pierre Richard relooké (défrisé), épatant en VRP queue entre les jambes, laisse augurer une nouvelle carrière (peau) à tonalité dramatique. L'appât sexuel de l'affaire (pour assortir «la queue entre les jambes»), digne de l'actualité zonarde antisémite, brunette anonyme méritant de ne pas le rester (Minna Haapkyla), est une pépée comme ça. Quant à Clovis Cornillac, Poltergay ou Cactus parlent d'avance pour lui.
Après quoi tout s'emmêle. Du script au happy end en passant par l'hécatombe, les noeuds de fausses pistes et registres (chantage cynique et souvenirs écoliers, sadisme aveugle et vengeance perso, divorce banal et déploiement policier d'attentat), sans compter les velléités gore d'après Dragon Rouge ou le profilage flou.
Au point que le Serpent, contre l'intention du film, se révèle être la fausse victime Mandel tortionnaire sous ses airs abattus (Yvan Attal) ; et le Serpent désigné le vrai «souffre-douleur», légitimé dans son traitement un peu vif de celui qui a empoisonné sa vie et celle de sa mère.
Le Scorpion annoncé foudroiera-t-il autant ?
Avec le Lièvre de Vatanen, autre affiche animalière, on touche le fond de façon plus douce en saugrenu zoologique. Il y a du paysage