Puccini et moi, de Maria Maggenti, décortique les volte-face amoureuses d'un microcosme américain où Allegra aime Samantha, Grace aime Philip, Samantha quitte Allegra, Allegra rencontre Philip et ainsi de suite pendant quatre-vingts minutes. Volubile et insolente, cette escapade dans le New York intello où les protagonistes philosophent et s'étripent (parfois en même temps) entre cocktails, restos et chambres à coucher, rappellera forcément quelqu'un. Cela n'empêche pas Puccini et moi de posséder une certaine fraîcheur. Plus massif, Odette Toulemonde est la première réalisation de l'auteur de théâtre à succès Eric-Emmanuel Schmitt, qui imagine la rencontre entre une vendeuse de grand magasin et un écrivain maousse, genre Marc Levy dépressif. Une réplique d'anthologie («Y a plus d'avenir pour moi à Charleroi, je retourne à Valenciennes») ne suffit pas à sauver cette comédie romantique ultraracoleuse qui oppose le petit peuple (positif, drôle, altruiste, rêveur) aux élites culturelles (cyniques, condescendantes, égoïstes).
Réservé aux 6-10 ans, la Nuit au musée, de Shawn Levy, imagine, pour sa part, que toutes les créatures humaines et animales du passé reprennent vie la nuit. Très Jumanji dans l'esprit, cet avatar permet à Ben Stiller (et divers guests miniaturisés) de galoper dans tous les sens. Rien n'oblige à le suivre mais succès énorme un peu partout.
Massacre à la tronçonneuse : le commencement, de Jonathan Liebesman