Comme le populaire Bobby de saison, A la recherche du bonheur est une incantation douce-amère au «rêve américain». La réussite exemplaire de cette méditation tragicomique sur la bonne volonté dans l'adversité, est servie par son interprétation et sa réalisation.
Tout en austérité à contre-pied, l'acteur de I, Robot et autres blockbusters d'action ou drôlatiques, Will Smith, enfonce là, d'une bonne couche mélo ajoutée à son nuancier dramatique, la concurrence. Son fils (à la ville et à la scène), non moins modèle, joue les cerise sur le gâteau.
Le thème, calibré au poil, est celui de l'instinct de vie mis à l'épreuve du fiasco. Le héros perd tout : la main, sa femme, sa maison, son crédit, sa bagnole, son temps, ses amis, ses repères, tout sauf ses arriérés d'impôt, son gosse, un stage et son cran. Ce qu'il en advint...
La machine à rêve américaine pulsant à plein régime partant de là, dialogues, psychologie, écriture, décors, seconds rôles, montage, gags, tout concourt à tirer de l'argument assez banal un produit fini contextualisé subtilement parfait, palpitant d'une mélancolie sociale digne de Ken Loach. Entendre que la salle littéralement noire de monde fond devant ce papa aux camélias et son fils-sa-bataille, ressortant de ce nouveau Little Miss Sunshine lustrée de confiance, prête pour le bouche à oreille édifiant du semestre.
Hannibal Lecter, en regard, accuse divers handicaps. Dont son rôle-titre. Le Bon Fils Maca