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Critique

L'Olympiaf

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Servi par la performance de Marion Cotillard, Olivier Dahan réalise «la Môme», biographie chahutée d'une Edith Piaf artiste, femme et droguée à la fois.
publié le 14 février 2007 à 6h02

Le cinéma, c'est simple comme un coup de fil, et même, comme un texto. En tout cas, le producteur Alain Goldman raconte qu'à l'origine de la Môme, il y a un SMS que lui envoie Olivier Dahan : «Un grand film d'amour, musical, populaire, tragique et romanesque. Un sujet français, un film international, un grand film sur Piaf.» A l'arrivée, on ne peut pas imaginer mieux pour placer la Môme en vitrine. En fait de vente, le plan promo s'en charge et bat son plein depuis une quinzaine de jours avec des dossiers sur Edith Piaf dans les magazines, des émissions de télé spéciales, des parfums à l'effigie du film en paquet cadeau... C'est l'intoxication habituelle, la Môme, on la parle, on la respire, elle nous sort déjà par les trous de nez. On a tort.

Créativité nerveuse. Olivier Dahan n'est pas le premier venu. Formé aux beaux-arts (Marseille), passé par le clip, entré en cinéma avec un quasi-chef-d'oeuvre obscur que personne n'est allé voir (Déjà mort, en 1998), il a signé deux autres projets perso moyennement convaincants (le Petit Poucet et la Vie promise) avant les Rivières pourpres 2, sur un scénario grotesque de Luc Besson. Aujourd'hui, de sa Môme à trémolos remixés, Dahan dit, non sans mystère : «En fait, tout en passant avec respect par le personnage de Piaf, ce film est très autobiographique.»

Vraiment ? Piaf, c'est moi ? Un trait commun unit à près de dix ans d'intervalle le premier et le cinquième long m