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Libération
Critique

Brizé rafraîchissant

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Pour «Entre adultes», le réalisateur a animé et filmé des exercices de stage basés sur des dialogues amoureux.
publié le 28 février 2007 à 6h21

Chaque film est une aventure pas possible mais, en la matière, Entre adultes est bien parti pour avoir la palme. Stéphane Brizé a eu un tube, il y a un an, avec Je ne suis pas là pour être aimé. C'était officiellement son second film ; le premier (le moyen réussi le Bleu des villes) avait déjà six ans et, entre-temps, Brizé a un peu galéré, une pub par ci par là, et quelques workshops rémunérés. C'est pour un de ces stages de mise en scène de l'acteur qu'il se retrouve, en 2004, parachuté en région Centre-Val-de-Loire pour bosser avec des comédiens de théâtre voulant se familiariser avec la caméra.

Deux DV. Six hommes et six femmes, qui ne se connaissent pas, que Brizé n'a pas choisi. On lui donne deux caméras DV, quelques éclairages. Brizé, qui a besoin d'une base pour les faire travailler, écrit à toute allure des dialogues entre hommes et femmes en s'inspirant formellement de la Ronde, de Schnitzler. Il n'a que quatre jours pour tourner les séquences et quatre autres pour les monter. Une projo fin de stage en VHS a lieu sur place, on s'échange les numéros de portable en promettant de se revoir à Paris et merci, on ferme.

L'affaire aurait dû en rester là, puisque le réalisateur s'embarque aussitôt sur le tournage de Je ne suis pas là pour être aimé. Deux ans passent avant que Simon Lelouch (fils de Claude) lui demande un scénario, qu'il pourrait éventuellement produire. Stéphane Brizé évoque Entre adultes, lui remet la cassett